L'Osservatore Romano publie un témoignage sur le P. Olivier MAIRE

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L'Osservatore Romano publie un témoignage sur le P. Olivier MAIRE

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Publié par P. Marco PASINATO, SMM dans Rome · Jeudi 01 Jun 2023
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ROME – « Le père Olivier Maire (…) a accueilli un frère en pardonnant son passé et en l'embrassant sans faire de calculs, ne désirant que lui donner de l'amour, avec une tendresse maternelle. Il faut vraiment apprendre à aimer comme ça, à grandir dans cet amour". Suite à cette mention du Père Oliver MAIRE faite par le Pape François lors de l'audience du 20 mai, l'Osservatore Romano a demandé au Père Marco Pasinato, SMM, le témoignage suivant sur notre confrère, en le publiant sous le titre « Le sourire accueillant d'Olivier Maire, un missionnaire jusqu'au bout".
 
Il y a environ six mois, le jour même où les Missionnaires Montfortains obtenaient la confirmation de l'audience privée du Saint-Père en conclusion de leur 38e Chapitre général, ils n'avaient pas hésité à inviter les parents et les frères du Père Olivier Marie à cette rencontre. Ainsi, le 20 mai, ils ont pu remercier ensemble le Saint-Père pour sa délicate proximité exprimée par un message personnel dans les jours qui ont suivi la mort tragique du missionnaire, tué le 9 août 2021 par celui qui avait accueilli, à Saint-Laurent-sur-Sèvre (France), la commune vendéenne où trois siècles plus tôt saint Louis-Marie de Montfort était mort en pleine mission.
 
Mais qui est le Père Olivier Maire ? Disciple passionné de saint Louis-Marie de Montfort, il s'inspire depuis son enfance de ce saint pour faire de la charité sa règle de vie. Né le 19 novembre 1960 à Besançon en France d'un père, Gabriel, qui travaille dans l'horlogerie de précision et d'une mère, Claudine, femme au foyer, P. Olivier a su développer ses multiples capacités intellectuelles et artistiques. Depuis le petit séminaire, il est un organiste apprécié. La maison des parents garde de nombreux souvenirs de leur fils avec soin et affection et maman Claudine montre pleine d’émotion à ses confrères les plus proches le cahier dans lequel Olivier, onze ans, notait régulièrement les prières qu'il composait et des pensées spirituelles, comme celle-ci : « Seigneur , fais cesser toutes les guerres et régner la paix dans le monde ». Après l'ordination sacerdotale et des études spécialisées à Rome, il est envoyé en 1996 comme maître des novices en Ouganda, où on se souvient de ses visites régulières aux prisonniers de la prison de Mbarara, y apportant nourriture et médicaments, mais surtout réconfort spirituel.
 
D'un trait doux, le P. Olivier était accueillant envers tout le monde, discret, souriant et plaisant. C'était un homme bon et priant, peut-être trop prêté à des taches qui le distrayaient plus qu'il ne le voulait de sa veine d'érudit. En effet, le 16 mai 2005, il a été nommé Assistant général de la Congrégation à Rome, où il a également occupé le poste d'archiviste. Comment l'oublier, portant des gants blancs, alors qu'il extrayait les Manuscrits de Montfort des Archives historiques pour les montrer avec une attention si délicate à quiconque s'y intéressait ! Il fut sans aucun doute l'un des experts les plus sensibles, les plus cultivés et les plus profonds des textes montfortains. Mais cela ne l'a pas empêché de s'exprimer d'une manière simple et compréhensible, à tel point qu'il touchait le cœur de ses auditeurs chaque fois qu'il a parlé de son Fondateur bien-aimé.
 
De retour en France en 2011, il devient provincial pour deux mandats consécutifs, mais il n'a jamais cessé d'animer des retraites et des conférences sur la spiritualité montfortaine dans le monde entier, d'écrire des articles et même un livre intitulé : « Grignion de Montfort, l'errance du pèlerin ». Une initiative est en cours pour récupérer et écrire sa vaste activité de prédication, afin que la sagesse qui émanait de ses paroles puisse continuer à nourrir de nombreuses personnes. Au dire de tous, la Vierge Marie et Montfort lui avaient obtenu ce don.
 
Le Père Olivier s'est toujours consommé dans des tâches souvent peut-être supérieures à ce qu'il voulait et a terminé sa vie en accueillant une personne fragile, comme il le faisait avec tout le monde. Et sans doute dans son cœur montfortain il gardait le cri du Fondateur qui, portant un pauvre lépreux sur ses épaules dans la mission de Dinan en 1706, frappait aux portes en criant "Ouvrez à Jésus-Christ" !
 
Montfort qui a tant aimé, étudié et prêché lui a accordé de terminer ses jours en pleine mission et à côté de lui à Saint Laurent-sur-Sèvre, où se trouve la Basilique du saint missionnaire. Le Père Olivier Marie est enterré aujourd'hui dans le cimetière historique de la congrégation et, selon le témoignage des Filles de la Sagesse qui en sont les gardiennes, une visite constante et discrète de personnes se rend sur sa tombe pour déposer fardeaux et leurs intentions de prière.
 
Le 20 mai, à la fin de la célébration eucharistique dans la Basilique romaine de San Bartolomeo apôtre qui conserve le mémorial des nouveaux martyrs, les Missionnaires Montfortains se sont réunis en Chapitre autour du Général nouvellement élu, le P. Dwi Watun, a accompagné la famille Maire dans la remise du Livre la Liturgie des Heures du P. Olivier au recteur de la Basilique. Un beau signe de sa spiritualité de prêtre selon le cœur de Dieu et selon le cœur de Montfort, qui encourageait ses disciples en écrivant : « Si on ne hasarde quelque chose pour Dieu, on ne fait rien de grand pour Lui » (Montfort, Lettre 27).
 
 
P. Marco PASINATO, SMM









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